Reprise en douceur
Une matinée dédiée à l’écoute de nos sensations et de nos espaces intérieurs afin de remettre tranquillement en jeu nos fondamentaux : appuis, poids, projections, élasticité et imaginaires.
L’après-midi se voudra joyeuse et joueuse, pour construire des espaces de dialogue collectif par la dynamique de l’improvisation.
Cette journée croisera les multiples approches artistiques et pédagogiques que j’ai rencontrées en tant que danseuse, telle une filiation aux personnes inventives et bienveillantes rencontrées qui continuent à me porter.

Lise Fassier
Après une formation initiale au Conservatoire de La Rochelle, Lise devient danseuse interprète auprès de Claude Brumachon au CCN de Nantes, en 2001. Pendant quinze ans, elle interprète des œuvres marquantes du chorégraphe tout en menant des projets artistiques dans les écoles. Ses démarches de création, de recherche et de transmission s'inscrivent dans une dynamique de dialogue. Un projet avec des enfants en situation de handicap et des enfants valides l'amène à repenser la manière de voir les corps en mouvement et à envisager la danse comme un moyen d'agir. Ce projet nourrit son mémoire de recherche L’intention du geste, clé de voûte d’une rencontre improbable (Certificat d’Aptitude au CNSMD de Lyon en 2015).
En 2016, la transmission devient le cœur de son engagement artistique. Lise s'investit auprès des étudiants du Pont Supérieur, un établissement d’enseignement supérieur du spectacle vivant des Pays de la Loire. Aux côtés d’Ambra Senatore, elle explore le jeu comme potentiel créatif et envisage la danse comme espace de relation.
Elle promeut la danse à travers des projets artistiques et pédagogiques nomades, convaincue du potentiel du corps en action, comme révélation de son être au monde. Récemment, elle crée une unité d’enseignement en Éducation artistique et culturelle pour l'UFR Lettres et Langages de Nantes Université.

Nous entamerons cette matinée par une classe où l’imaginaire et le sensible se côtoient, se jouant des frontières entre le haut et le bas, entre l’action et le ressentir.
L’après-midi sera dédié à un temps d’exploration pour se mettre en lien avec soi et les autres.

Vincent Blanc
Originaire de Gap, Vincent Blanc rejoint l’École Supérieure de Danse de Cannes Rosella Hightower en 1993. En intégrant le Jeune Ballet International de Cannes, il travaille avec des chorégraphes tels que Monet Robier, Philippe Cohen et la compagnie Castafiore. En 1999, il intègre le Centre Chorégraphique National de Nantes pour la création de « Hôtel Central » de Claude Brumachon. Il y est interprète jusqu’en 2011, partageant cette esthétique avec divers publics. Actuellement danseur et responsable pédagogique au CCNN,il partage la conception avec Ambra Senatore des formats in situ à la frontière entre diffusion artistique, pédagogie et médiation. Sa pédagogie, centrée sur l’imaginaire et la sensation, valorise l’importance de la rencontre humaine. Parallèlement, il suit une formation à l'école française de Yoga de l'Ouest, explorant les synergies entre yoga et danse, ainsi que l’impact de l'attention au corps sensible et à la respiration dans le développement personnel et l’expression artistique.

Les cours de Gaga reposent sur une écoute profonde du corps et des sensations physiques. Les instructions sont déployées pour accroître la prise de conscience et amplifier les sensations, et plutôt que de passer d'une instruction à l'autre, les informations viennent s’ajouter les unes aux autres, élaborant ainsi un challenge physique, une expérience multisensorielle.
Bien que de nombreuses instructions sont imprégnées d'images riches, la recherche de Gaga est fondamentalement physique.
La combinaison de mouvements familiers à travers les tâches de Gaga présente les danseurs avec de nouveaux défis et, tout au long de la classe, les enseignants incitent les danseurs à visiter des sensations inexplorés. La classe sera suivie d’un temps de mise en pratique du language Gaga, en traversant l’univers artistique de chorégraphe israéliens, nourris de cette influence ou par le biais de l’improvisation.
— Caroline Boussard —

Caroline Boussard
Après des études au Conservatoire national supérieur de Paris, Caroline intègre la Batsheva Dance Company, où elle danse pendant dix ans sous la direction d'Ohad Naharin, avant d’en devenir répétitrice pendant une année.
Au sein de la compagnie, elle travaille également avec des chorégraphes tels que Yasmin Goder, Yossi Berg, Noa Zuk, Sharon Eyal et Mats Ek. En 2009, elle assiste Ohad Naharin dans la transmission de ses œuvres auprès de différentes compagnies internationales, et devient enseignante certifiée en Gaga. Parallèlement à son parcours artistique, elle étudie la méthode de thérapie d’Ilan Lev puis collabore de 2010 à 2016 aux projets de la troupe Maria Kong, à Tel Aviv.
De retour en 2013, elle continue d’enseigner le langage Gaga auprès d’étudiants en danse et d’amateurs de tous âges, partout en France. Caroline rejoint en 2020 l’équipe de Thomas Lebrun pour sa nouvelle création Mille et une danses pour 2021. Elle y rencontre Cécile Loyer et sera interprète pour sa nouvelle création Frappez fort (comme pour réveiller les morts)(2023-2024).

L’ancre du corps, l’encre des pas
Dans l'optique d'une ressource et d'une réactivation, et en prenant appui sur la matière de N.éon, création 2026, Yvann Alexandre propose un voyage au cœur de son univers. 
Avec une pédagogie attentive et généreuse, le chorégraphe développe des outils pour aller à la rencontre de son écriture atypique faite de chemins articulaires, de sensations fines et de lignes précises.
Espace et autonomie sont convoqués dans un travail complet, alerte et technique, où la construction de la forme démarre par la sensation, en suivant le fil de son processus de création défini tel une calligraphie de l’intime.

Yvann Alexandre
Dès ses débuts, les moteurs de création d’Yvann Alexandre découlent de la rencontre humaine. Il démarre ses processus par la transmission, pour cheminer ensuite à l’écriture d’une œuvre. Avec un attachement particulier à l’écriture du mouvement et ce, avec fidélité à la notion de ligne, il s’est imposé comme le représentant d’une danse abstraite. Sa gestuelle très précise fourmille de détails et s’organise comme une calligraphie de l’intime. Il réalise sa première création en 1993 pour les Hivernales d’Avignon et Montpellier Danse. En plus de ses créations, présentées sur de nombreuses scènes et festivals prestigieux en France et à l’étranger, il est aussi l’invité d'Écoles d’enseignement supérieur en danse (Paris, Lyon, Québec) ou de compagnies prestigieuses (Nordwest Tanzcompagnie). Chevalier des Arts et des Lettres depuis juillet 2024, Yvann Alexandre est également Administrateur délégué à la Danse à la SACD. En parallèle de son travail de créateur, il porte également la direction artistique du Théâtre Francine Vasse à Nantes.

La classe visera à permettre aux danseur·euse·s professionnel·le·s d’explorer et d’approfondir leur sensibilité en tant que technicien·ne et artiste chorégraphe. Le mouvement enseigné développera l’intelligence et la conscience du corps et de l’esprit, en se concentrant sur une utilisation efficace de l’effort et de l’énergie. La prise de risque, la polyrythmie, la juxtaposition, le rapport au sol et l’usage de l’espace resteront essentiels. Sur une musique enregistrée, le cours proposera des exercices de respiration, d’équilibre, de flexibilité, d’endurance, de transfert de poids, d’amplitude du mouvement de la colonne et du bassin, et de renforcement musculaire via des séquences chorégraphiques. Plus élaborées, ces phrases permettront d'explorer des mouvements dynamiques et de les interpréter personnellement, en intégrant plusieurs techniques : modern (Dunham, Horton), release, ballet, danses d’Afrique et de sa diaspora, Butô, yoga. Le plaisir est au centre. Cet atelier constituera un espace convivial pour développer l’écoute corporelle, la confiance, et créer des danses impromptues à partir de jeux croisant théâtre, arts visuels, écriture, musique..
Les participant·e·s exploreront leur voix singulière, non seulement en tant que danseur·euse·s ou chorégraphes, mais aussi comme penseur·euse·s et critiques.

Wanjiru Kamuyu
Née à Nairobi et installée à Paris depuis 2007, elle débute sa carrière à New York, où elle explore la danse classique, avant de se tourner vers la danse contemporaine. Elle collabore en tant que danseuse avec de grands chorégraphes tels que Jawole Willa Jo Zollar, Robyn Orlin, Bill T. Jones, Bartabas, et Anne Collod. En tant que chorégraphe, elle s’associe à des artistes comme Bintou Dembélé et travaille avec des metteurs en scène tels que Jérôme Savary et Hassan H Kouyaté, ce dernier avec lequel elle mène des projets artistiques en faveur des réfugié•e•s. Titulaire d’un Master of Fine Arts de l’Université de Temple (États-Unis), Wanjiru Kamuyu s’investit également dans l’éducation et la formation de danseur·se·s à travers le monde — de l’Europe à l’Afrique, en passant par l’Amérique du Nord et l’Asie — notamment au sein de programmes tels que ceux de l’Alvin Ailey American Dance Theater/Fordham University et de la University of South Florida Dance in Paris.

Je m'engage dans ma sensibilité artistique en mettant en exergue les forces et les possibilités de la danse. La danse en tant que moyen de guérison est une plate-forme de transformation de soi et d’expression, allant au-delà des mots pour pénétrer dans les profondeurs du cœur et de l’âme. La danse donne vie à notre potentiel infini, offrant une fenêtre ouverte sur nos peurs, nos interrogations, nos désirs dissimulés dans nos pensées et notre esprit.

Parce que la danse est un acte social, politique et sensible, les deux premiers rendez-vous de Mettre en commun s’inscrivent dans une dynamique de réflexion citoyenne et démocratique.
Pensées comme des temps de travail et de partage, ces matinées s’adressent à celles et ceux – chorégraphes, danseur·euse·s, artistes, médiateur·rice·s, pédagogues, acteur·rice·s culturels – qui souhaitent enrichir leur boîte à outils en construisant des discours communs pour mieux faire connaitre, valoriser et défendre nos métiers.

Espace de perfectionnement, d’expérimentation et de découverte, l’entraînement du lundi (ERD), permet de préserver et d’approfondir les acquis, de diversifier les expériences et les connaissances, tout en explorant de nouvelles approches et univers artistiques.


En partenariat avec le SEPT CENT QUATRE VINGT TROIS/CIE 29.27.

L’atelier parents-enfants du CCNN continue à se déployer. Le principe est inchangé : l’enfant, accompagné par l’un de ses parents, découvre pas à pas, à son rythme, le mouvement. Rejoignez chaque mois (ou presque) des artistes, danseur•euse•s et chorégraphes aux univers variés.
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L’atelier du 8 février sera exceptionnellement réservé aux enfants de 6 à 10 ans à l'occasion du festival Nijinskid.

Pendant les vacances de la Toussaint, Lise Fassier propose aux 14–17 ans un stage mêlant danse, visites culturelles et création. Les participant·e·s explorent un parcours artistique riche, devenant tour à tour spectateur·rice, danseur·se et créateur·rice. Cette aventure collective se termine par une restitution ouverte au public.


En partenariat avec le musée d’arts de Nantes.

Images, mots, écoute, mouvements... Lise Fassier propose une nouvelle aventure : un voyage au cœur des sensations et des émotions. Suivez ses consignes et découvrez votre propre gestuelle avec douceur et complicité. Explorez divers états de corps et d'esprit pour révéler votre expressivité et ses nombreuses possibilités. Ensemble, créez une danse collective enrichie par la rencontre avec l'autre. Partagez vos ressentis à travers mots, dessins et collages… et repartez avec une trace tangible de ce voyage, à la fois personnel et collectif.