SHANGWE signifie « joie » en kiswahili (langue bantoue répandue en Afrique de l’Est)

Expérience immersive et participatif brassée de rythmes contemporains afro-fusion, SHANGWE établit une connexion collective qui défie la déshumanisation du monde. Ici, la danse ne fait pas diversion : elle ouvre une voie.

Face à l’assèchement des relations humaines par l’invasion du « tout numérique », Wanjiru Kamuyu lance une invitation irrésistible : danser pour se rassembler. Telle une utopie chorégraphique transgénérationnelle, SHANGWE s’ancre autant dans l’héritage des danses de sa région d’origine que dans les gestes et pulsations qui habitent les fêtes d’aujourd’hui, enflammant les clubs, les rues et les scènes à travers le monde : Kinyatrap, Afrobeat, Kwaito, Amapiano, Afro-House, Kwassa Kwassa, Soukous... En connivence avec de chorégraphes du Kenya, de Tanzanie et du Burundi, respectivement à l’origine d’une partition chorégraphique et d’apports musicaux, elle fabrique un rituel partagé, depuis l’échauffement, véritable prélude de l’événement, jusqu’à la formation en live des différents groupes de danse. Pensé comme une expérience immersive, SHANGWE attise la chaleur humaine par la présence d’une maîtresse de cérémonie, d’interprètes aguerris et de complices formés sur le territoire. En son cœur palpitent des voix de femmes comme autant d’échos d’un rêve de joie de vivre. C'est une révérence, inclusive et résiliente, à une myriade de petites histoires à la saveur universelle. Un trait d’union entre les espaces et les corps, les rythmes, les timbres et les signes de tous horizons.

Avec cette nouvelle création, Wanjiru Kamuyu continue de tisser des récits multiples et de donner voix aux corps oubliés, réaffirmant par le mouvement que la danse est un espace de célébration commune du vivant, une plongée en plaisir pur de bouger ensemble, une communauté énergétique.

Mélanie Drouère