Trémolo réunit deux danseuses et leurs radeaux pour interroger la figure de Méduse, femme dont le regard pétrifie quiconque le croise. Devenue celle qu’on ne regarde pas, elle incarne une figure fétichisée, porteuse de honte et d’une puissance jugée dangereuse. Le duo explore la persistance des croyances attachées aux mythes, malgré leur caractère fictionnel : que disent encore aujourd’hui ces images du monstrueux, de la peur, du féminin silencié ? Entre équilibre de la terreur et poésie des corps, les interprètes sondent ce qu’il reste de la malédiction : une tête tranchée, devenue amulette, symbole protecteur contre le mauvais œil.


Émilie Philippot
Émilie Philippot a commencé son parcours aux Beaux-Arts de Nantes, où parallèlement, les disciplines pratiquées telles que l’Aïkido, le yoga Ashtanga ont influencées son parcours ; après avoir travaillé pour des artistes plasticiens (Djamel Tatah, Stéphane Couturier, Mathilde Denize) et en scénographie, elle s’est ensuite dirigée vers les arts performatifs en se formant à Forum Dança, PEPCC à Lisbonne : Etudes, Recherches et Création Chorégraphique. Elle y rencontre Vitor Roriz et Sofia Dias, Vera Mantero, Loïc Touzé, Marlène Monteiro Freitas, pour les plus influents. Aujourd'hui, elle collabore avec des artistes plasticiens, des arts vivants et est interprète pour différentes compagnies (Miguel Perreira, Collectif Rosa, cie Uncanny, cie Méroux). HEIM, en allemand, c’est le foyer ; c'est la racine de nombreux mots qui disent les multiples façons d'habiter le monde : Unheimlich, étrange, Geheimnis, le secret, Heimweh, le mal du pays... La question de la dignité fait lieu d'explorations. Les créations s’adaptent en tout lieu : un théâtre, un musée, un champ, un parvis. Le projet Trémolo est pensé comme une continuation du solo vi(n)cere inspiré des cariatides et des détours que l'on convoque pour sortir l'immobilité.

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Un partenariat Le Grand Huit et CCNN