En création au CCNN, Le Bal (titre provisoire) est le nouveau projet de Wanjiru Kamuyu, une fête chorégraphique inclusive et vibrante ancrée dans les rythmes de l’Afrique de l’Est. Avec la voix des femmes au cœur du processus, la chorégraphe a invité la Tanzanienne Halima Mosoud Abdallah, le Burundais Ntsinzi Joyeux et la Kényane Predictor Lodenyi, alias Pretty, à imaginer des chorégraphiques originales à vivre avec le public, dans une immersion sensible et collective.

Et si un corps d’homme pouvait porter une mémoire féminine ?
Être traversé par d’autres récits, d’autres visions ?

Youri Terral Perrut explore les états de présence, les récits oubliés et les mémoires en creux. Dans Na Jua , solo performatif inspiré de sa rencontre avec les Na — société matrilinéaire et animiste des montagnes himalayennes — chaque geste devient passage, chaque déplacement, tentative de contact avec l’invisible. Il y convoque un rituel de transformation, à la fois intime et politique. Sur scène, fumée, tulle, lumière et matière composent un paysage en mouvement — un espace d’apparition et de disparition. À travers ce corps habité, traversé, dégenré, Na Jua nous invite à reconsidérer nos héritages, nos rapports au vivant, et à l’autre.

Youri Terral Perrut
Formé aux arts du cirque, au théâtre gestuel puis à la SEAD (Salzburg Experimental Academy of Dance), Youri Terral Perrut explore les écritures chorégraphiques européennes avant d’obtenir une maîtrise en Théâtre-Danse à Locarno en 2013, soutenu par Thierry Baë. À Nantes, il approfondit la composition, l’improvisation et les pratiques somatiques. Il co-crée plusieurs performances pour l’espace public, fonde la Cie Hourra en 2018 et rejoint en 2020 la Cie A.I.M.E. de Julie Nioche, où il poursuit son travail d’interprète.


Dans le cadre du programme StudioD Émergence coordonné par l’Atelier de Paris / CDCN, avec le soutien du mécénat de la Caisse des Dépôts.

Danse des profondeurs

Sandra Sadhardheen sonde la mémoire incarnée avec cette nouvelle création : un duo traversé entre passé et présent. Deux êtres plongent dans leur histoire. Ensemble, iels cheminent à travers souvenirs et sensations, entre le visible et l’invisible. Nourrie de ses racines et par l’énergie du Krump, Sandra Sadhardheen compose une danse brute et viscérale - une partition du corps à l’écoute de ce qui palpite sous la peau.
La danse prend alors la forme d’un rituel intime entre soi et l’autre. À rebours des logiques de performance, Essence ouvre un espace de connexion sensible, entre matière et esprit, entre intériorité et partage – Un lieu d’une mémoire en mouvement.


Sandra Sadhardheen
Chorégraphe et danseuse, Sandra Sadhardheen développe une écriture qui mêle danses traditionnelles, urbaines et contemporaines. Formée au Kalaripayattu (art martial du Kerala) et au Bharatanatyam (danse classique du Tamil Nadu), elle poursuit ses recherches en France et s’investit dans les danses hip-hop et Krump, où elle évolue sous le nom d’Anokha. Interprète pour Joseph Toonga, Gabriel Um ou Grichka Caruge, elle crée en 2022 Urja, un solo poétique empreint de mysticisme et de spiritualité. Sa nouvelle création, Essence, est axée sur l’ancrage et la mémoire.


Dans le cadre du programme StudioD Émergence coordonné par l’Atelier de Paris / CDCN, avec le soutien du mécénat de la Caisse des Dépôts et de Qui Vive ! avec le soutien de Nantes Métropole.

Et si habiter le monde, c’était simplement tendre un coin de tissu, suspendre un silence,
inventer un abri — sa maison — avec presque rien ?

Dans ce solo pensé comme une cabane dansée, Marion Uguen convoque l’imaginaire des tout-petits et leur goût du bricolage. Autour d’elle, tissus, ficelles, objets du quotidien transformés en compagnons de jeu et de rêverie. La cabane devient alors un terrain d’expérimentation sensorielle. Le corps explore, assemble, écoute ; il invite à percevoir autrement, à travers une partition de sensations tactiles, sonores, légères.
Dédiée aux tout-petits (18 mois et plus), À [tendre] est aussi pensé pour les plus grands : un temps suspendu, sans autre enjeu que celui d’être là — ensemble — dans la douceur du moment.



Marion Uguen
Formée au CDC de Toulouse puis à Royaumont avec Myriam Gourfink, Marion Uguen est interprète pour le spectacle vivant (P. Rambert, X. Marchand, N. Garçin, C. Laluque) et crée sa première pièce en 2010. Son travail, nourri par la pratique du shiatsu, explore des formes pluridisciplinaires : improvisation (Exercitare), performance-installation (Un jardin à la française), création sonore (Eaux souterraines), ou spectacles (L’enfant phare, La méthode C.O.A.). Lauréate de l’aide à l’écriture Beaumarchais-SACD, elle développe depuis 2021 Les cinq saisons, projet évolutif en lien avec les énergies saisonnières, dont Eaux souterraines (hiver) présenté au festival Trajectoires en 2023 et Point de rencontre (printemps) à l’ONYX en 2024.

Et si l’art pouvait déjouer les lois invisibles qui nous régissent ?

Après sa série MOCHE, Laurent Cebe retrouve Jonathan Poulet et Théo Vincent, pour une fiction chorégraphique où trois danseurs-musiciens livrent une bataille absurde et joyeuse contre le temps.
Portés par un élan collectif, les mouvements deviennent résistance, les instruments des prolongements sensibles, les corps des antennes tendues vers un monde décalé où la musique se danse et le geste devient partition. Dans cette forme hybride, entre danse, musique et présence scénique, ils étirent tous trois l’espace, le façonnent comme une matière instable, en quête d’un autre tempo, d’une liberté à inventer.
Entre musique à voir et corps à entendre, Je-ne-sais-quoi explore ce qui nous échappe.



Laurent Cebe
Chorégraphe, interprète et dessinateur autodidacte, Laurent Cebe explore le geste dansé comme expression singulière : il conçoit le corps dansant comme auteur de son propre mouvement, en relation avec le lieu et le regard. Formé à Coline (Istres) puis au CCN de Rillieux-la-Pape avec Maguy Marin, il développe de 2020 à 2023 un projet de recherche avec le TU‑Nantes baptisé VOLCAN, croisant danse, dessin et arts visuels. Il y crée notamment MOCHE, série de soli portés par la singularité des interprètes, et élabore une œuvre collective pensée hors plateau. Son travail mêle improvisation, dramaturgie de l’espace et virtuosité du sensible. Depuis janvier 2025, il codirige le Nouveau Studio Théâtre à Nantes, lieu dédié à la recherche et à la création.

Laissez-vous happer par la créativité débordante d’un groupe d’ados qui transforme le CCNN en un véritable terrain de jeu, à l’occasion de la restitution publique du stage Les Explorations Dansées. Après une semaine de danse guidée par Lise Fassier, place à une performance pleine d’élan, de surprises et de jeunesse !

Nous sommes des êtres en relation, nous vivons avec les autres. Nous existons à travers leurs regards, comme ils existent à travers le nôtre.
Et pourtant, ce lien fondamental peut se fragiliser à tout âge. L’égalité, la parité, le respect mutuel ne sont jamais des acquis. Avec des interprètes venus d’horizons multiples, et en dialogue avec les équipes pédagogiques, Ambra Senatore imagine une pièce autour de l’altérité, du vivre ensemble, de la possibilité d’une écoute réciproque. Sur scène, les mouvements et les voix circulent. Comme autour d’un feu, enfants et adultes se retrouvent pour raconter, rire, s'étonner, s’indigner, réfléchir — et accueillir le point de vue de l’autre, en essayant de se glisser dans sa peau. On découvrira comment danser cela.

Après leur première en mai dernier lors de l’édition de Primavera, les 14 jeunes d’Intuitions ont poursuivi leur aventure artistique au festival Les Scènes Vagabondes puis à Débord de Loire.
Après une pause bien méritée pendant les vacances scolaires, Aimé, Anna, Aurore, Chiara, Daphné, Elliot, Juliette, Lou-Anne, Louis, Nell, Salomé et Zoé retrouvent le chemin de la scène en septembre, à l’occasion des Journées du Patrimoine.
Guidé·es par les chorégraphes Lise Fassier et Vincent Blanc, iels partagent une danse vibrante, sensible et joyeusement spontanée… Une pièce où ça circule, ça vibre, ça picote — et surtout, ça se retrouve ensemble.


Dans le cadre des Journées du Patrimoine

À l’occasion des Journées du Patrimoine et Matrimoine, le CCNN ouvre grand ses portes pour vous faire découvrir son univers et son histoire. Installé dans l’ancienne chapelle des Capucins, il vous invite à explorer ses espaces et à plonger dans le quotidien de celles et ceux qui y travaillent. Visites guidées et temps d’échanges vous permettront de découvrir ce lieu de création, de convivialité et de partage. Les visiteurs pourront également découvrir les répétitions des pièces CANTATE / 1 et CANTATE / 2 de Louis Barreau, avant leur présentation en clôture de la journée.

Faire résonner la musique de Bach autrement

Louis Barreau explore dans ses créations le lien intime entre musique et danse. En 2019, il initie une série de courtes pièces autour des cantates de Johann Sebastian Bach. Projet au long cours, ces créations esquissent une tresse chorégraphique qui relie l’œuvre du compositeur allemand à notre présent.

CANTATE / 1, solo interprété par Marion David, ouvre ce dialogue avec Bach. Le corps devient matière vibrante et sensible qui enveloppe et développe les points, les couleurs et les intensités de la musique en lui et hors de lui.

Avec CANTATE / 2, Louis Barreau et Daniel Cantero poursuivent cette conversation dansée. Unissons, contrepoints et variations tissent un duo rigoureux et vivant — où la musique prend corps, et le temps se danse.


Louis Barreau
Chorégraphe et danseur, Louis Barreau développe depuis 2014 un travail centré sur le dialogue entre composition chorégraphique et musique. Formé en danse, musique et théâtre au conservatoire de La Roche-sur-Yon, puis au Trinity Laban Conservatoire à Londres, il y obtient le prix d’excellence en composition chorégraphique. Il fonde la compagnie danse louis barreau à Nantes en 2014 et finalise un master de recherche en danse à l’université Paris 8 en 2016. Son écriture explore la structure, l’abstraction et le rythme, articulant rigueur formelle et vitalité du mouvement dans l’espace-temps.


Dans le cadre de Qui Vive ! avec le soutien de Nantes Métropole.

Danses partagées et solidaires

Venez faire vibrer le studio du CCNN lors d’un bal populaire festif et ouvert à toutes et tous, en partenariat avec l’association EntraideDanse. Que vous soyez danseur·euse débutant·e ou confirmé·e, laissez-vous porter par l’énergie du collectif et le plaisir de danser ensemble.
Au son des danses de salon — tango, cha-cha, paso, rock… — partagez un moment rythmé, chaleureux et accessible à tous. Une après-midi pour le plaisir des pas, le goût du partage… et l’esprit solidaire ! Une partie des recettes de cette après-midi sera reversée à une association humanitaire soutenue par EntraideDanse.


En partenariat avec l'association EntraideDanse.

Et si la nuit révélait plus qu’elle ne dissimule ?

Nathan Arnaud réunit, dans Nuit·s, cinq interprètes qui explorent l’obscurité comme un monde intérieur — un lieu aux perceptions décuplées fait d’ombres et d’échos.
À partir de son propre rapport à l’espace, celui d’un artiste malvoyant, il redéfinit le plateau comme un terrain d’écoute, de toucher, de sensation. La scène devient alors un lieu immersif, où les corps se déploient dans une fine écoute du silence, du mouvement et de l'autre. Dans cette expérience à partager, Nathan Arnaud nous invite à voir autrement — à nous laisser guider par les battements du silence, dans un clair-obscur dansé où chaque mouvement éclaire l’invisible et nous relie au foisonnement sensible de la vie nocturne.



Nathan Arnaud
Issu d’un parcours pluridisciplinaire, Nathan Arnaud obtient une licence artistique et culturelle en 2017 tout en développant sa pratique de danseur. Depuis plus de dix ans, il pilote projets artistiques, festivals et résidences territoriales, en plaçant la médiation et le lien aux publics au cœur de sa démarche. En 2022, il affirme sa posture de chorégraphe au sein d’Édition Spéciale #6 (CND). Inspiré par le clair-obscur des peintures des XVIIe et XVIIIe siècles, Nathan Arnaud interroge la dramaturgie de l’espace, les perspectives et le rapport aux distances avec comme désir l’effacement des frontières entre l’espace de jeu et les spectateurs, pour que le public devienne partie prenante de l’expérience. Il crée le solo Sens Caché(s) et coécrit Socculus / Soccus, en collaboration étroite avec la créatrice lumière Angèle Besson.


Dans le cadre de Qui Vive ! avec le soutien de Nantes Métropole.

Ambra Senatore vous convie à sa grande Festa.

Un ultime rendez-vous festif avec vous, public, pour se retrouver, manger, danser et se dire au revoir, à sa manière.
De 19h à 23h le CCNN devient un espace de fête et de partage. Pour Ambra, partager un repas est une manière simple de créer du lien : chacun·e est invité·e à venir avec son pique-nique, à s’installer, à échanger.
Au fil de la soirée, des temps de danse, des discussions spontanées et de petites surprises viendront ponctuer ce moment libre, chaleureux, informel.
On vous attend nombreux•ses pour clore ensemble ses dix années de direction dans la joie, l’allégresse, dans l’humain, le mouvement, le lien.